Collège Gran Man Difou à Maripasoula : un collège toxique !
par

Depuis le début du mois de février, le collège de Maripa-Soula a dû faire face à aux moins deux invasions de puces et de chiques, qui ont rendu de nombreuses salles de cours impraticables. Le premier traitement mis en place début mars ayant été inefficace, un second traitement a été appliqué au milieu du mois.
Lorsque les cours ont repris le lundi 19 mars, de nombreux élèves, enseignants, et personnels du collège se sont plaints de maux de tête, d’irritations, de problèmes respiratoires, de nausées, etc. Les personnels mettent en cause les produits utilisés : Delta-K Othrine, eau de crésyl, eau de javel, autant de produits qui, utilisés successivement, auraient nécessité des précautions d’emploi draconiennes qui n’ont pas été mises en place, mettant en péril la santé des élèves et des personnels (les agents d’entretien ayant été les plus exposés).
Le collège a ensuite à nouveau été fermé et un nouveau nettoyage a été effectué. Le 26 mars, une rencontre a eu lieu entre les personnels et des représentants de la CTG. Ceux-ci ont annoncé oralement que les cours pouvaient reprendre mais, malgré les demandes, n’ont fourni ni le nom des produits utilisés, ni les protocoles mis en place pour le nettoyage, ni un document écrit de l’Agence Régionale de Santé certifiant la salubrité des locaux. Il est donc demandé donc aux personnels de reprendre le travail sans qu’ils n’aient l’assurance que leur santé soit protégée.
Entre les vacances de Carnaval et celles de Pâques, dans un collège recevant un public en grande difficulté scolaire, les élèves ont été accueillis moins de dix jours cumulés dans des conditions ne permettant pas l’apprentissage. Pour certaines classes, c’est un tiers des enseignements depuis le début de l’année qui ont déjà été perdus, dans l’indifférence de la CTG et du rectorat.
SUD Éducation demande l’envoi d’un expert de l’Agence Régionale de Santé pour examiner la situation sanitaire au collège Gran Man Difou et pour obtenir une certification écrite, de la possible de reprendre les cours dans des conditions décentes.
SUD Education demande une vraie prise en compte des besoins des élèves du fleuve par le rectorat. La santé et les études des maripasouliens ne peuvent pas être mises au rabais ! Les enfants du fleuve ne doivent plus être laissés de côté !
SUD éducation Guyane,
le 27 mars 2018
Commentaires