Vote électronique ou comment discréditer les élections professionnelles.
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Les prochaines élections professionnelles dans l’Éducation nationale auront lieu en octobre 2011, élections qui détermineront la survie même de certains syndicats. Le ministère veut imposer que ce scrutin se déroule sous la forme d’un vote électronique. Entre le 31 mars et le 5 avril une partie des personnels de l’académie de la Guyane a été invité à tester ce vote électronique.
Si ce mode de scrutin fait appel à des moyens modernes il constitue un véritable recul d’un point de vue démocratique notamment parce que le contrôle des opérations électorales ne se fait plus par les électeurs et qu’il n’y a aucune garantie du secret du vote laissant champ libre à d’éventuelles manipulations.
Pour ces raisons le STEG-UTG et SUD Education ont appelé les personnels à boycotter ce test afin de faire comprendre au ministère que nous refusons de confier notre vote à une machine dont on ne sait absolument rien et dont personne ne peut vérifier le fonctionnement.
Mercredi 6 avril, nous avons pris connaissance des résultats de ce test et c’est un véritable fiasco puisque le taux de participation est inférieur à 5%. De plus les solutions techniques proposées par le rectorat de la Guyane n’ont pas du tout fonctionné : absence de "kiosques" pour voter dans les établissements, connexion Internet trop lente dans les communes isolées, manque d’information des collègues concernés. Il est à noter que les électeurs du test ont reçu leur matériel de vote 48h après le début du scrutin.
Au-delà des nombreux problèmes techniques rencontrés pendant ce test, de la complexité de la procédure qui décourage les électeurs les plus motivés, il apparaît clairement que les personnels ne veulent pas voter par un moyen électronique.
Pour le STEG-UTG et SUD Éducation, il est évident que l’expérimentation doit s’arrêter là. Dès lors, soit le ministère prend acte de ce revers et revient au vote papier, soit il choisit délibérément de jeter le discrédit sur ces élections professionnelles en sachant d’avance que le taux de participation sera extrêmement faible alors qu’il n’a jamais été inférieur à 60% lors des scrutins précédents.
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