Sommes-nous les cobayes de la France ?
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A une commission de mai, le Recteur a été saisi des questions concernant le « contrat de 3 ans » des contractuels. Le Recteur a précisé d’emblée que c’était une expérimentation : 206 personnes sont sélectionnées. Ces personnes ont signé un contrat sur établissement d’un an, renouvelable 2 fois. Drôle de contrat de 3 ans… Si ces collègues non-titulaires veulent changer d’établissement, ils perdent la possibilité de signer un contrat de 3 ans. Le Recteur a dit qu’il ne savait pas encore comment gérer ces cas pour qu’ils ne soient pas pénalisés par cette demande de changement d’établissement. Mais il déclare : « Pas de solution pour l’instant ». S’agissant de l’ordre d’affectation entre titulaires et non-titulaires : le Recteur a d’abord avancé en CAPA que le mouvement des titulaires aurait lieu d’abord, certifiant ainsi qu’il n’y aura pas de poste gelé pour ces contrats de 3 ans. Les collègues ne seront donc pas sur des postes vacants bloqués pour eux. Ce serait illégal, en effet ! Le Recteur a insisté sur le fait qu’on ne savait pas du tout comment ça allait finir par marcher ! Donc, on a pris un cas de figure : un collègue non-titulaire qui signe ce contrat sur un établissement sera quoiqu’il arrive sur cet établissement. Même au cas où il y ait déjà tous les titulaires ! La question est : « Que fera-t-il ? ». Mais rebondissement de dernière minute, au groupe de travail sur les mutations, l’administration a déclaré que les postes seraient bien réservés aux non-titulaires qui ont signé ce contrat. Alors qui croire ?
Chers collègues non-titulaires, vérifiez vos contrats : enseignerez-vous dans votre matière ? Serez-vous obligé de faire ce qu’on vous demande ?
Chers collègues titulaires, vos demandes risquent bien de ne pas aboutir là où vous voulez qu’elles aboutissent.
Chers collègues, serait-ce une manœuvre pour nous diviser ?
On nous annonce un bilan qui sera fait en octobre prochain. Sommes-nous des cobayes ? Le Recteur précise alors que si on constate trop de problèmes, rien ne lui interdira de changer de dispositif… Qui ne tente rien n’a rien, c’est vrai. Mais, nous, ce qu’on veut, c’est protéger nos collègues, pas jouer aux cobayes de la privatisation de l’Éducation Nationale. Il faut titulariser les non-titulaires par tous les moyens possibles et arrêter le recrutement de précaires.!
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