Construisons la grève générale !
par

Après une mobilisation comme celle que nous avons connue l’année dernière au rectorat, nous aurions pu espérer freiner la gestion libérale de l’éducation en Guyane. Au contraire la machine s’est emballée. Et notre recteur est reparti en campagne avec toute la suffisance qu’on lui connaît.
C’est sans complexes qu’il impose une carte scolaire sans précédent. C’est sans complexes qu’il ferme des RASED. Qu’il met en concurrence contractuels et titulaires au mouvement.
Pour autant nous ne pouvons pas dire qu’il ne s’est rien passé cette année. Si les journées des 29 janvier et 19 mars n’ont pas été très suivies en Guyane, en métropole elles ont permis à des millions de personnes de descendre dans la rue pour crier leur ras-le-bol. Mais avec les appels des 26 mai et 13 juin, les grandes centrales syndicales n’ont fait que laisser retomber la pression.
Sud éducation Guyane refuse de participer à ce genre de “journées d’action” qui ne servent qu’à enterrer le mouvement en se donnant bonne conscience à un mois des vacances d’été. Depuis que nous existons, nous avons participé à toutes les actions intersyndicales pour la défense de l’École Publique. Nous avons relayé toutes les actions initiées par les divers collectifs locaux de lutte. Mais aujourd’hui en Guyane les luttes dans le secteur de l’éducation sont au point mort.
Nous pensons que pour gagner, pour faire plier ce gouvernement, il faut franchir une étape. L’exemple des Antilles prouve qu’un mouvement fort se construit dans la durée. Il faut que nous mettions en perspective la grève générale mais cela ne se décide pas à Paris. Nous devons dans chaque école, dans chaque établissement, dans chaque secteur nous réunir pour discuter de la stratégie qui nous fera gagner. Les syndicats doivent mettre le projet de grève générale en perspective de l’action unitaire, comme le demande Solidaires en intersyndicale.
C’est la raison pour laquelle SUD Education et les autres syndicats de l’union syndicale Solidaires font partie du Mayouri Kont Leksplwatasyon.
Le capitalisme est en crise et il est plus que temps d’en finir avec ce système économique qui a pour socle l’inégalité. Nous ne pouvons nous satisfaire d’une simple relance. Nous ne pouvons accepter de nous battre uniquement pour que tout redevienne comme avant. Il nous faut au contraire imposer une autre répartition des richesses.
Pour une autre société, pour une autre école
battons-nous dès la rentrée 2009.
Commentaires