Les menaces sur l’école maternelle et les RASED se précisent
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La section de petits et les RASED sont les grands oubliés de la réforme de l’école primaire. Ils ont du souci à se faire Les propos tenus et les silences assourdissants à leur sujet n’augurent rien de bon.
Alors que peu d’enfants de deux ans (et même deux ans et demi) sont effectivement à l’école, le ministre s’attaque directement à la petite section et à l’école maternelle qualifiée de « préélémentaire ». Décrite comme « variable d’ajustement pour empêcher des fermetures de classe », Darcos mène une attaque en règle contre la petite section. Ses enseignants y consacreraient l’essentiel de leur temps à surveiller la sieste des enfants et à changer les couches, ce qui ne nécessiterait pas un bac+5.
Voilà, c’est dit ! A quoi bon d’après lui former des personnels (ça coûte cher à la « nation » !) pour effectuer ces tâches.
Voilà un ministre qui n’a pas mis les pieds dans une école maternelle depuis longtemps. En tout cas, pour les professeurs des écoles, fini la petite section : ce sera le CM2 (là, notre « coût de formation » se justifie !). La déclaration de Darcos sur le site de rue89
Quant aux 2 heures de soutien elles n’ont comme objectif que de… « supprimer les réseaux d’aide (les RASED) et pas de lutter contre l’échec scolaire ! » C’est dit … par Luc Ferry.
D’ailleurs, dans le livret mis à disposition des familles aucun mot n’est écrit sur les RASED.
Nous dénonçons à Sud éducation les propos méprisants du ministre sur les enseignants du premier degré faisant table rase d’années de travail pédagogique menées dans les écoles maternelles et les réseaux d’aide. La scolarisation à partir de trois ans permet à une même classe d’âge de bénéficier du service public national d’éducation.
Le suivi individualisé opéré par des personnels spécialisés garantit une prise en charge efficace des difficultés de TOUS les enfants. Nous demandons au ministre de se prononcer clairement sur l’avenir des RASED. Nous exigeons la fin des menaces sur les réseaux d’aide, l’arrêt des suppressions déguisées (ou non) de postes spécialisés, et des créations de postes (rééducateurs pédagogiques, psychologues…) pour toutes les écoles.
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