Hygiène et Sécurité : mettre les autorités devant leurs responsabilités
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Avec l’extension du collège 5 de St Laurent, la vie scolaire doit gérer plus de 6000 m², délimités par un grillage détérioré, passages nombreux et discrets au fin fond du collège à côté du plateau sportif. Celui ci est squatté par des personnes extérieures au collège. Conséquences : insultes, menaces, cailloux jetés, intrusions de vélos, d’anciens élèves renvoyés, désordres, fuite des élèves alors qu’ils ont cours... Le personnel dans son ensemble et les élèves sont victimes au quotidien du manque d’investissement des autorités locales. Et oui, étant provisoire, on ne peut faire d’aménagement, mais les travaux étant suspendus (ad vitam æternam ?) les personnels et élèves sont abandonnés à leurs tristes sorts, leur sécurité physique mais aussi psychologique est menacée.
Subir ou Réagir ?
En février, SUD Éducation Guyane a organisé deux stages de formation syndicale sur l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail. Nous y avons trouvé des outils pour riposter : signaler collectivement et officiellement les manquements à la sécurité dans le cahier Registre Santé et Conditions de Travail (RSST). L’équation pour notre hiérarchie est simple.
Pas de signalement = pas de problème pour l’administration = pas de responsabilité = aucune solution à proposer. Cassons cela !
La hiérarchie devant ses responsabilités
Chaque signalement dans le RSST doit être suivi d’une réponse de la hiérarchie. Celle-ci en a la charge la sécurité des usagers, des personnels mais aussi leur bien être. En cas de défaillance, elle peut être poursuivie judiciairement.
A ce jour, aucune réponse n’a été donnée à notre signalement de danger grave et imminent de la part du rectorat, mais nous avons obtenu quatre surveillants supplémentaires, un renforcement du grillage au fond, ainsi qu’une loge d’entrée. Ce n’est vraiment pas la panacée, mais c’est un progrès... Sans ces actions, nous n’aurions rien obtenu.
Signaler officiellement les problèmes permet aussi au personnel de se décharger de la responsabilité en cas d’accident, et d’obtenir la faute inexcusable de l’employeur (comme à France Telecom). Dans le cas contraire et en cas d’accident grave, la justice peut même nous reprocher de ne pas l’avoir fait.
Nous avons donc fait collectivement notre devoir de signalement en écrivant au président du conseil général, et inscrit dans le Registre des dangers graves et imminents ces faits, puisque les nombreuses intrusions mettent en danger le personnel et les élèves. Nous attendons donc la réaction de l’Inspecteur Santé et Sécurité du rectorat, qui devra proposer des mesures pour notre sécurité.
A la rentrée, nous envisageons une procédure de droit de retrait, si rien n’est mis en œuvre pour changer. Nous n’hésiterons pas à mettre les responsables face à leurs responsabilités.
Pour plus de renseignements sur la sécurité au travail, et les obligations qu’a notre hiérarchie, n’hésitez pas à nous contacter ou à consulter notre guide « Et voilà le travail » , que nous distribuons gracieusement.
En mars 2014, SUD Éducation Guyane organisera à nouveau plusieurs formations syndicales sur le thème de la santé, de la sécurité et des conditions de travail.
Ces formations sont ouvertes à tous. Alors n’hésitez pas à vous y inscrire.
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