Au Lycée Damas, la lutte paye
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Le lycée Léon Gontran DAMAS est touché, comme l’ensemble des établissements, par la réduction et la déqualification des moyens humains. L’équipe enseignante n’étant pas forcément la plus revendicative, il a fallu attendre que la situation devienne intenable pour réagir. En effet, au début du mois d’avril, la situation est alarmante : infirmière absente et non remplacée, CDI en manque de personnel, vie scolaire tournant au ralenti avec 1 seul CPE (pour 1200 élèves !!!), le second étant en arrêt maladie et non remplacé, et avec seulement 2 contrats d’avenir et 4 assistants d’éducation pour l’accompagner.
L’ambiance dans le lycée s’en ressent d’ailleurs énormément, avec des bruits dans les couloirs même pendant les cours et des locaux de plus en plus dégradés. Cela n’a cependant pas l’air d’affoler la direction qui accepte les réductions d’effectifs rectorales sans broncher.
Sous l’impulsion de quelques collègues, plusieurs AG sont organisées et nous décidons de débrayer un jeudi matin afin d’aller réclamer des moyens au rectorat. On se retrouve donc environ 60 profs au rectorat à exposer nos revendications et les résultats sont immédiats. Dès le lundi, l’infirmière est là, un second CPE est présent et 5 CAE + 1 contrat d’avenir sont ajoutés aux effectifs de vie scolaire.
Par contre, nous ne réclamions pas des postes de CAE mais des assistants d’éducation (meilleurs statut et qualification) et le rectorat ne veut pas en entendre parler (ce sont les consignes gouvernementales). De plus, nous nous retrouvons avec 3 CPE en cette fin d’année scolaire mais il n’y a aucune garantie que le 3ème reste à la rentrée alors que même le rectorat reconnait que pour 1200 élèves il y a 3 CPE en métropole.
En tout cas, on voit encore une fois que ce n’est pas en attendant les non-décisions des chefs qu’on obtient des choses mais en se mobilisant collectivement.
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