Un pas de plus vers la fin
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Depuis la fin des MI-SE (Maître d’Internat, Surveillant d’Externat) et la généralisation des contrats précaires dans le service de vie scolaire, la qualité du service n’a fait que décroître. La baisse du niveau de recrutement, l’instabilité des équipes de surveillants, la multiplication des types de contrat ont rendu la tâche difficile pour les CPE sensés organiser la Vie scolaire. Après s’être bien appliqué à rendre ce service de moins en moins efficace, le gouvernement nous impose des solutions qui, loin d’améliorer la situation, ne vont qu’accélérer sa détérioration.
Précarité
En premier lieu il s’agit de rendre les personnels de plus en plus précaires en leur donnant des missions de plus en plus importantes.
En instaurant, par exemple, depuis février 2009 les médiateurs de réussite éducative, embauchés en contrats précaires (type CAE) sans qualification et dont les missions (suivi des absences des élèves dans et hors de l’établissement) empiètent dangereusement sur les prérogatives des CPE et des AS.
Externalisation
Ensuite, quand toute la communauté éducative est devant le fait accompli, que le personnel de surveillance n’est plus assez efficace pour contrôler le mouvement des élèves, le gouvernement tente de généraliser la vidéo-surveillance et instaure des équipes mobiles de sécurité pour venir rétablir l’ordre dans les établissements en cas de problème. Après avoir été expérimenté en région parisienne, ce dispositif s’est généralisé en 2010 sans réelle évaluation de son efficacité. Le souci n’est pas là, mais bien de vider le service Vie scolaire de sa mission d’accompagnement éducatif des élèves dans leur scolarité au profit d’une gestion sécuritaire des établissements.
L’introduction d’un bureau pour un représentant des forces de l’ordre dans les bahuts difficiles et la menace de suppression des allocations familiales viennent encore renforcer cette vision autoritaire et sécuritaire du gouvernement en matière d’éducation.
Renforcement de la hiérarchie
Pour finir, la politique éducative du ministre Chatel ne serait pas tout à fait à droite s’il n’y avait aucune mesure renforçant le pouvoir hiérarchique dans l’établissement. En matière de vie scolaire la mesure prend la forme de la création d’un préfet des études, dont les missions, encore floues, en feraient un super CPE, doté du pouvoir de sanction et surtout faisant partie de l’équipe de direction.
Il ne reste plus qu’à élargir les missions des enseignants afin de leur faire surveiller la cour de récréation et la disparition du service de Vie scolaire et des CPE se fera d’elle-même.
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