Opium du peuple : il est complètement camé Léon
par
518 750 euros : c’est la somme versée la municipalité de St Laurent du Maroni, non pas pour construire de nouvelles écoles, à St Laurent y en a pas besoin, mais pour la construction de la nouvelle église de la commune inaugurée en grande pompe par le maire-sous-ministre Léon Bertrand le 6 août dernier. C’est plus de la moitié de ce qu’a coûté l’édifice. On apprend par ailleurs que les œuvres pontificales missionnaires du Vatican n’ont versé que 100 000 euros. C’est vrai qu’ici la séparation de l’église et de l’état n’existe pas puisqu’en 1905 la Guyane n’était pas tout à fait la France mais une lointaine colonie. Aujourd’hui, sans être un concordat, la Guyane finance le culte catholique et salarie le clergé employé par le conseil Général. Quand on sait que seulement 60% de la population de St Laurent est de confession catholique et que la commune possède déjà une église on s’interroge sur le but de cette construction. D’accord, les adventistes, les témoins de Jéhovah et autres assemblées de fanatiques religieux aussi bornés que leur homologue catholique officiel possèdent des lieux de cultes plus spacieux. Mais de là à payer la surenchère religieuse avec l’argent du contribuable il faut être complètement à coté de la plaque des besoins de la population locale.
St Laurent et ses environs manquent de tout et surtout d’écoles. Combien de bungalows servent encore de salles de classe à la rentrée 2006 ? Combien de classes et d’écoles manquent de matériel pour travailler correctement ? Et la piscine municipale ? Toujours en travaux faute de financement pour payer les fournisseurs. Léon aurait-il des choses à se reprocher pour tenter de racheter sa place au paradis en finançant un lieu de culte ? L’homme qui se vante d’être descendant de presque toutes les populations guyanaises (bagnard, amérindien, créole…) aime le cumule des casquettes pour mieux tout contrôler. Ainsi, bravant la loi sur le cumul des mandats et le bon sens démocratique, il est tout à la fois maire et ministre délégué au tourisme. C’est sûr qu’à force de fréquenter les salons parisiens et les classes affaires des avions il doit être un peu déconnecté des réalités de ses administrés. Après l’église, on connaît déjà son prochain projet, un beau complexe hôtelier thalasso-prout-prout avec un casino comme cerise sur le gâteau. Mais maintenant on connaît ses motivations, c’est sûrement pour blanchir l’argent de la quête.
Commentaires