Uchronie L’école en Guyane après application du...
par
Uchronie
L’école en Guyane après application du programme de Marine Le Pen
Rentrée scolaire 2020 :
Je m’appelle X, J’ai onze ans et je fais ma rentrée scolaire en classe de sixième. Je suis content parce que grâce à mes excellents résultats en dictée et en calcul, j’ai pu avoir une place à l’internat de Cayenne et je ne suis pas obligé d’aller au collège XXX de Saint Laurent près de chez moi qui est très vieux et qui s’écroule sur tout le monde, comme disent mes parents. C’est très difficile d’avoir une place à l’internat : il n’y a que 150 places pour les collégiens et les lycéens de la Guyane. J’ai du travailler dur. Je suis loin de ma famille mais l’internat est très beau, on a tous les professeurs dans toutes les matières dès la rentrée. Si je réussis, on m’a dit que je pourrais aller faire des études en métropole, qu’on a des places réservées la bas pour aller à l’université. Ca a l’air bien, je suis bien content d’être français.
Je m’appel Y, j’ai treize ans et sa fait deux ans que je suis la formation du rsma à Kourou. J’a jamais été très forte en dicté et on ortographe et puis je ne réussi jamai à mettre la bonne fin quand le verbe il y a l’auxilliaire devant. Au rsma j’ai appri à conduire un mini tractopel. Et puis aussi à écrire une lettre pour trouvé du travaille. On cour tous les jours. Je suis devenue très forte à la course. Je voudrai devenir pompier mais ces dur, très pour les filles. Ces dur mais moi au moin je suis francaise, j’apprend des choses, je suis pas devant le marché avec une glacière a vendre des floups et des bananes avec mon petit frère.
Je suis Z, jeune enseignant muté en Outre Mer, et je viens d’arriver pour travailler dans une école de Matoury, une grande commune en banlieue de Cayenne. On m’avait prévenu que les locaux seraient assez vétustes et…c’est le cas, même pour moi qui vient d’une banlieue de Lyon. Les enfants sont obéissants, ils sont un peu craintifs lorsqu’ils sont dans la cour car les barrières barbelées ne sont pas bien fixées et ils redoutent les intrusions et les jets de pierre. Le quartier est bordé d’une série de maisons-cabanes où vivent des familles, je ne sais pas d’où viennent ces gens ni comment ils font pour vivre dans ces espèces de taudis. On m’a dit de faire attention aux femmes qui ne sont pas françaises : elles tombent tout de suite enceintes et sont presque toujours porteuses de maladies.
Je suis B, je viens du Venezuela. J’étais étudiante en droit à l’université de Caracas mais ma mère, qui vivait à Saint Laurent est tombée malade et m’a demandé de l’aide. Je suis partie et depuis que je suis là tout est un enfer. Nous n’avons plus assez d’argent pour repartir à Caracas, l’argent que j’ai amené n’a servi qu’à payer les soins nécessaires à l’hôpital. On est coincées ici. Je ne peux pas travailler. Je suis allée faire une demande à la préfecture et à l’université pour pouvoir faire valoir mes diplômes et faire de petits remplacements dans des écoles après avoir obtenu un permis de résidence. Je suis sur une liste d’attente. Pourtant, il manque beaucoup de professeurs dans les écoles de Saint Laurent. Les enfants attendent sur des chaises, ils ne doivent ni bouger ni parler, de temps en temps on leur montre un film. Je ne sais pas ce qu’ils apprennent.
A. (mars 2017)
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