Pas de médecin Pas de malades !
par
Quand on passe ses journées avec des enfants, quand on est presque aussi souvent en vacances qu’au travail, on ne peut qu’être heureux ! Rien à voir avec les travailleurs du privé qui eux en bavent sous le soleil ou sous la pluie. Alors des profs qui souffrent cela pourrait faire sourire.
Et pourtant…
Il y a des cas extrêmes comme celui du collège Catayée où les personnels ont du faire jouer leur droit de retrait pour obtenir une enquête du rectorat sur la qualité des conditions de travail et le degré de souffrance au travail. Mais il y a aussi de nombreux collègues qui se sentent isolés et démunis face à des situations de souffrance. Rappelons que le nombre de suicides est 2 fois plus important pour les enseignants que pour les autres professions.
Et la prévention ? Nous constatons simplement que quasiment rien n’a été fait dans notre secteur professionnel sur les questions Santé/conditions de travail et que le nombre de médecins de prévention est insuffisant voir nul. En effet dans notre académie, il n’y a plus de médecin de prévention au rectorat depuis juin 2010 !
Lors de notre dernière formation syndicale réunissant une trentaine de camarades, nous avons décidé de mener une campagne autour de la visite médicale du travail car l’articulation entre “souffrance au travail” et dégradation des conditions nous apparaît évidente. Et ce phénomène qui touche toute la société n’épargne pas l’éducation nationale surtout dans l’académie de la Guyane. Une campagne autour de la visite médicale du travail est un axe concret de travail revendicatif. Il s’agit d’obtenir que des collègues puissent avoir droit à leur visite médicale, faire embaucher des médecins du travail par le Rectorat. Des campagnes comme celles-ci ont déjà porté leurs fruits ailleurs alors pourquoi pas chez nous.
Commentaires