Le 4 octobre tous en grève interprofessionnelle
par
Décidément, mais on le savait déjà,
Chirac se moque complètement du suffrage
populaire. Après les claques des
régionales et du référendum sur l’Europe,
il nomme Villepin qui s’empresse
de gouverner par ordonnances pendant
l’été. L’instauration du Contrat nouvelle
Embauche ne peut déboucher que
sur la destruction du droit du travail et
l’augmentation de la précarité. Un des
buts du libéralisme est bel et bien de
supprimer la sécurité de l’emploi pour
créer une armée de travailleur précaires
taillables et corvéables à merci, sous
payés, alors que les profits des entreprises
ne cessent d’exploser et que l’investissement
productif stagne. C’est
tout le tissu social qui est remis en
cause : les réactions collectives doivent
être remplacées, selon les thuriféraires
d u l i b é r a l i s m e , p a r l a
« contractualisation » individuelle. Les
travailleurs/euses ne doivent pas se
sentir comme un collectif mais comme
des individus atomisés par une multitude
de contrats soi-disant négociés à
égalité avec leur patron.
Comme souvent, le libéralisme économique
s’accompagne d’une montée en
puissance de la répression. La criminalisation
des mouvements sociaux se
poursuit avec les postiers, les lycéens,
les militants syndicaux poursuivis devant
les tribunaux. Dans le même
temps, la démagogie sécuritaire du
ministère de l’intérieur se déploie avec
des rafles des sans papiers, et l’expulsion
matinale des squats la veille de la
rentrée.
Dans l’Éducation Nationale De Robien
s’inscrit dans la politique initiée par
Fillon. Les décrets parus cet été montrent
à l’évidence que le « nouveau »
gouvernement veut appliquer à la lettre
la loi Fillon, pourtant rejetée par la
quasi-totalité des organisations syndicales
et par les lycéens.
Individualisation du parcours scolaire
des élèves, contractualisation de l’éducation,
développement de la logique
managériale dans la gestion des établissements,
remplacement à l’interne,
valorisation de l’apprentissage,
« bourses au mérites »… tout cela remet
en cause le droit à l’éducation
pour tous. SUD Éducation reste totalement
opposé à cette loi et aux décrets
d’application. C’est pourquoi nous
nous battons pour l’abrogation de la loi
Fillon et mobilisons tous les personnels
contre les décrets d’application.
Ce n’est pas l’annonce médiatique de
la création de 45 000 « emploi vie scolaire
» qui changera quelque chose.
Ces « sous emploi » ne sont destinés
qu’à faire baisser artificiellement le
nombre de chômeurs. En trois ans la
droite a viré la quasi-totalité des surveillants
et des aides éducateurs.
La grève interprofessionnelle du 4 octobre
se doit d’être une première riposte
d’ampleur face aux attaques gouvernementales.
C’est pourquoi SUD
Éducation et Solidaires mettront tout
en oeuvre pour en faire un succès et la
prolonger.
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