Lettre aux parents et aux élèves - 17 juin - GREVE BAC
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En Guyane, le SNES-FSU, le SNETAP-FSU, le SNEP-FSU, le SNALC et SUD Education relaient l’appel national de nombreuses organisations syndicales de l’éducation à la grève le lundi 17 juin 2019, jour de surveillance de la première épreuve du bac 2019.
Pour nous qui préparons nos élèves, vos enfants, année après année au baccalauréat et qui souhaitons leur réussite, cette modalité d’action est exceptionnelle et montre bien la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’Education.
Cette grève ne se fait pas contre eux, elle ne se fait pas contre vous : bien au contraire, nous en appelons à vous pour nous soutenir dans notre défense de l’éducation nationale et de l’égal accès aux diplômes et aux qualifications !
Le ministre de l’Education porte la totale responsabilité de cette grève et des conséquences qui pourraient en résulter : bien que les réformes des lycées et du bac soient contestées depuis deux ans, il n’a ni infléchi ses projets ni même ouvert des négociations. Ces projets entérinent un lycée à deux vitesses, inégalitaire et élitiste, assignant à résidence des élèves dans leur territoire et leur origine sociale. Les conséquences de ce projet seront désastreuses pour les élèves en Guyane encore plus qu’ailleurs.
Le ministre de l’Education supprime 2600 emplois dans le second degré pour la rentrée prochaine, en Guyane, par exemple, les collèges et lycées perdent l’équivalent de 46 postes alors qu’ils scolariseront 1500 élèves de plus.
Malgré des mobilisations convergentes des enseignants et des parents, du premier et du second degré, il maintient la loi Blanquer qui conduit, par l’intimidation, à museler la profession. Le gouvernement et sa majorité en imposant une réforme de la fonction publique qui dénature complètement le fonctionnement des services publics partage cette responsabilité.
Le 17 juin, les premières épreuves
La grève porte sur le premier jour des épreuves du baccalauréat. Jour de l’épreuve de philosophie notamment. Une discipline particulièrement mal traitée, tant par la réforme que par de nouveaux programmes très contestés.
En lycée, si les choix de structures de la classe de Première sont faits, tout le reste est encore en suspens et peut encore être infléchi : le nombre de spécialités en terminale, l’organisation du bac et ses épreuves, les programmes... Il est encore temps de revoir bien des aspects, avant qu’il ne soit trop tard, en particulier pour les élèves qui feront partie de la première génération à subir la réforme.
Nous sommes en grève pour vous alerter contre les graves conséquences qu’auront les réformes Blanquer, la loi Blanquer et la loi Dussopt pour les générations futures !
Soutenez nos actions et rejoignez-nous pour une politique ambitieuse d’amélioration du service public : un égal accès aux enseignements sur tout le territoire, un baccalauréat national qui permette des poursuites d’étude quel que soit le lycée d’origine, des recrutements pour assurer les remplacements et réduire les effectifs des classes, en particulier en collège, des programmes allégés et adaptés aux besoins des élèves...
Cayenne, le 9 juin 2019
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