Tract de présentation RESF

DES EXEMPLES CONCRETS :

lundi 24 septembre 2007
par  Sud Éducation Guyane

CONSEIL :
Les jeunes doivent avoir constamment avec eux leur certificat de scolarité ou carnet scolaire avec photo en cours de validité pour faire valoir en cas de contrôle, y compris pendant les vacances.

Sur l’île de Cayenne, nous estimons à près de 250 élèves ceux qui sont susceptibles de faire une demande de titre de séjour : près de 100 auront des difficultés à l’obtenir, compte tenu des lois de 2006. Pourtant l’État, la Région, le
Conseil Général ont investi dans leur formation et ces jeunes auront une qualification utile à la Guyane.

Des jeunes nés en Guyane :

Les jeunes de l’ouest guyanais, en particulier de Saint-Laurent, n’arrivent pas à obtenir de certificats de nationalité auprès du Tribunal d’Instance. De ce fait, beaucoup de jeunes se voient refuser l’accès à la nationalité alors qu’ils sont nés sur le territoire et y ont vécu continûment.
Conséquences : ces jeunes ne peuvent pas se construire comme citoyens.
J., né au Surinam, est venu habiter à Kourou, à l’âge de 6 ans, chez son oncle, et n’est pas reparti, conformément à l’éducation chez les Businengee. Il est
scolarisé en terminale BEP et a obtenu un refus à sa demande de régularisation
car la loi stipule qu’il doit vivre avec ses parents. Il s’agit d’une méconnaissance des codes culturels des populations vivant en Guyane.
Les enseignants du Réseau Éducation Sans Frontières sont confrontés, dans les permanences qu’ils font dans les lycées et collèges, à des situations inextricables. Par exemple, on rencontre des jeunes sans identité car n’ayant
pas pu être déclarés à la naissance ; en particulier
des Amérindiens issus du haut Maroni ou de l’Oyapock qui ont d’énormes difficultés pour obtenir le jugement déclaratif de naissance.
Faute d’un acte simple à la naissance, une procédure judiciaire lourde, nécessitant un avocat et l’aide judiciaire, doit être alors enclenchée, trop souvent inaboutie.

La loi de 2006 introduit une différence de traitement entre les jeunes entrés avant 13 ans et ceux entrés après 13 ans :

M. et E. sont deux soeurs scolarisées au lycée de Balata. M., entrée à 12 ans a obtenu à 18 ans un titre de séjour alors que sa soeur E., entrée le même jour à 13 ans et demi a eu un refus et une invitation à quitter le territoire,que le tribunal administratif a maintenu..
Leur mère, en situation régulière, seule responsable légale, les élève ici. Elles n’ont plus de liens familiaux dans leur pays d’origine.
Deux soeurs seront séparées, une famille stable en Guyane, écartelée, si E. est expulsée.

Des parents, ayant fait les démarches, expulsés avant réponse de la Préfecture :

M. D., père d’un enfant scolarisé en maternelle à Saint Laurent du Maroni, a été arrêté en ambulance alors qu’il se rendait à Cayenne pour un rendez vous médical. Il avait déposé une demande en
sous-préfecture, qui n’a pas fourni
de récépissé (celui-ci est obligatoire
légalement). Résultat : il a
été expulsé !
L’expulsion des parents entraîne
une surcharge, et de travail et
financière, pour l’Aide sociale qui
doit gérer de plus en plus de cas
d’enfants mineurs isolés.

Les avancées du Réseau :

M. F., père de quatre enfants
scolarisés, a été arrêté et retenu au Centre de
Rétention. L’intervention d’un avocat et du
Réseau, avec les témoignages élogieux du directeur
de l’école et du principal du collège de
ses enfants, ont joué un rôle primordial. Ce
monsieur est présent depuis 7 ans, sa compagne,
mère de ses enfants est titulaire d’un titre
de séjour. Un de ses enfants est atteint
d’une maladie grave qui nécessite la présence
de son père à ses côtés. M. F. a été libéré et
attend une réponse à sa nouvelle demande.
M. F. peut continuer à être un bon père de famille
 !
Toute la Guyane s’est émue en février du
sort de la famille Jacaranda. Plus de 700
personnes ont signé une pétition demandant
que ce papa de Sinnamary ne soit pas
expulsé : ses parents sont en situation régulière
depuis 20 ans et lui-même est présent
sur le territoire depuis 1991 ; sa
femme et ses 5 enfants vivent en Guyane
depuis 2001.Il vient enfin d’obtenir un titre
de séjour en avril !

SOYONS ATTENTIFS : PAS UNE CHAISE VIDE À LA RENTRÉE !!


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Brèves

20 mars - Grève totale à l’Université de Guyane

samedi 16 mars 2019

Assemblée Générale - 9h00 - Amphi A
puis Grande Marche

A l’appel de plusieurs organisations :
SUD éducation, UNEF, RESF, SNES-FSU, SNESUP-FSU, LDH, STEG-UTG, VIVA

Les élèves étrangers pendant les vacances

vendredi 11 juin 2010

Les vacances scolaires sont propices aux arrestations des jeunes majeurs étrangers dont la situation scolaire n’est pas toujours claire. Il est important que les élèves partent en vacances avec une preuve de leur inscription pour l’année prochaine. Ils doivent en garder une copie sur eux en permanence. Dites-leur !

Si vous êtes informé qu’un élève est arrêté, vous pouvez appeler le numéro d’urgence RESF : 0694-26-90-90 pendant tout l’été.

Rasemblement pour Kelly

mercredi 12 mai 2010

Nous nous sommes retrouvés à une trentaine de personnes devant
la Préfecture mercredi 12 mai. Toutes les organisations signataires étaient
représentées.
Malgré notre insistance et le nombre d’associations représentées, nous
n’avons pas été reçus en Préfecture.
Nous continuons à nous mobiliser pour obtenir le retour de Kelly.

APPEL DE CAYENNE : Demande au Gouvernement Français pour la communauté haïtienne

jeudi 28 janvier 2010

A la suite du séisme qui a eu lieu en Haïti, la communauté haïtienne de France et en particulier de Guyane se trouve dans une situation catastrophique. Les Haïtiens ne sont plus en mesure de prouver leur état-civil et n’ont aucun espoir de satisfaire aux exigences en vigueur pour leur régularisation.

Face à cette situation humanitaire dramatique, nous demandons au Gouvernement Français :

- une régularisation exceptionnelle et durable de tous les Haïtiens présents sur le territoire français,
- le regroupement familial exceptionnel pour les proches, tout particulièrement enfants et personnes âgées en danger en Haïti alors qu’ils ont de la famille sur le territoire français,
- des mesures spécifiques pour la prise en charge des enfants de Guyane devenus orphelins,
- l’abandon des exigences administratives en matière d’état-civil devenues impossibles à satisfaire,
- des moyens supplémentaires humains et financiers pour gérer la situation à la Préfecture de la Guyane.

La Guyane a déjà su accueillir les Martiniquais victimes de La Montagne Pelée et les Hmongs par exemple. Nous demandons maintenant, avec le soutien de l’Union Européenne, un plan de développement pour la Guyane, intégrant la communauté haïtienne et incluant l’éducation, la formation, le logement, la santé et le travail.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Signer la pétition