Changer le regard sur les personnes étrangères en Guyane

Communiqué de presse de la CIMADE, du RESF, du DAAC et de SUD éducation
mercredi 30 août 2017
par  Sud Éducation Guyane

Ensemble, portons des réflexions et des initiatives alternatives autour des questions des migrations en Guyane et efforçons nous de remettre la dignité et l’accueil des personnes étrangères au centre des politiques migratoires

La Guyane sort difficilement de 45 jours de mobilisation citoyenne, de revendications et d’attentes. L’arrivée de son nouveau Préfet se fait dans un contexte tendu sur les questions liées aux étrangers. La maitrise des flux migratoires toujours placée au centre des préoccupations ne se résoudra pas avec la fermeture des guichets administratifs. On a pu le constater l’année dernière, la décision préfectorale de fermer le guichet « asile » n’a rien changé au nombre d’arrivées et a, au contraire, aggravé la durée de traitement des demandes et la précarité des personnes.

Aujourd’hui, quels sont les moyens supplémentaires apportés pour l’accueil et l’hébergement des personnes migrantes ? La Croix-Rouge, la Préfecture et l’OFII restent en sous-effectif malgré les annonces de fin 2016. Sans attendre la rentrée scolaire, le CASNAV est déjà débordé. Les associations ne peuvent plus répondre à toutes les demandes et les consultations des services de santé (hôpital, PMI, etc.) ne désemplissent pas. Rien ne change ou pas assez vite.

Nous souhaitons que l’accueil et l’hospitalité restent à l’honneur car ce sont les fondements de notre société.

Parce que quitter son pays est un droit inscrit dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme,
Parce que la question des migrations est au cœur de l’histoire et de la structuration de notre société,
Parce qu’il faut faire taire ces messages de haine qui nous incitent à considérer l’étranger comme une menace par nature.

Ensemble, portons des réflexions et des initiatives alternatives autour des questions des migrations et efforçons nous de remettre la dignité et l’accueil des personnes étrangères au centre des politiques migratoires, par exemple :
– Créer un titre de séjour unique autorisant à travailler, raccourcir les délais de renouvellement des titres de séjour et permettre aux personnes avec récépissés de travailler. La stabilité du titre de séjour est la condition de tout processus d’insertion réussi. Des familles vivent, étudient et travaillent ici mais demeurent dans l’illégalité pendant 10, 20, 30 ans.
– Supprimer toutes les formes d’enfermement spécifiques aux personnes étrangères. En Guyane l’enfermement est « express », majoritairement sans possibilité de se défendre devant un juge, et suivi d’une expulsion absurde vers l’autre rive des fleuves-frontières avec le Brésil et le Surinam. Cette pratique fait augmenter les chiffres mais n’apporte pas de solution.
– Créer des places d’hébergement pour les personnes en demande d’asile en situation précaire.

Nous souhaitons que la réflexion se poursuive avec la population, les élus, les partenaires sociaux et toute personne intéressée par ces enjeux. Créons les lieux d’échanges pour changer notre regard sur l’accueil des personnes étrangères et favoriser le dépassement de nos préjugés.

Signataires :
La Cimade Guyane/ RESF Guyane/ Sud Education Guyane/ D.A.A.C.
29 août 2017


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Brèves

20 mars - Grève totale à l’Université de Guyane

samedi 16 mars 2019

Assemblée Générale - 9h00 - Amphi A
puis Grande Marche

A l’appel de plusieurs organisations :
SUD éducation, UNEF, RESF, SNES-FSU, SNESUP-FSU, LDH, STEG-UTG, VIVA

Les élèves étrangers pendant les vacances

vendredi 11 juin 2010

Les vacances scolaires sont propices aux arrestations des jeunes majeurs étrangers dont la situation scolaire n’est pas toujours claire. Il est important que les élèves partent en vacances avec une preuve de leur inscription pour l’année prochaine. Ils doivent en garder une copie sur eux en permanence. Dites-leur !

Si vous êtes informé qu’un élève est arrêté, vous pouvez appeler le numéro d’urgence RESF : 0694-26-90-90 pendant tout l’été.

Rasemblement pour Kelly

mercredi 12 mai 2010

Nous nous sommes retrouvés à une trentaine de personnes devant
la Préfecture mercredi 12 mai. Toutes les organisations signataires étaient
représentées.
Malgré notre insistance et le nombre d’associations représentées, nous
n’avons pas été reçus en Préfecture.
Nous continuons à nous mobiliser pour obtenir le retour de Kelly.

APPEL DE CAYENNE : Demande au Gouvernement Français pour la communauté haïtienne

jeudi 28 janvier 2010

A la suite du séisme qui a eu lieu en Haïti, la communauté haïtienne de France et en particulier de Guyane se trouve dans une situation catastrophique. Les Haïtiens ne sont plus en mesure de prouver leur état-civil et n’ont aucun espoir de satisfaire aux exigences en vigueur pour leur régularisation.

Face à cette situation humanitaire dramatique, nous demandons au Gouvernement Français :

- une régularisation exceptionnelle et durable de tous les Haïtiens présents sur le territoire français,
- le regroupement familial exceptionnel pour les proches, tout particulièrement enfants et personnes âgées en danger en Haïti alors qu’ils ont de la famille sur le territoire français,
- des mesures spécifiques pour la prise en charge des enfants de Guyane devenus orphelins,
- l’abandon des exigences administratives en matière d’état-civil devenues impossibles à satisfaire,
- des moyens supplémentaires humains et financiers pour gérer la situation à la Préfecture de la Guyane.

La Guyane a déjà su accueillir les Martiniquais victimes de La Montagne Pelée et les Hmongs par exemple. Nous demandons maintenant, avec le soutien de l’Union Européenne, un plan de développement pour la Guyane, intégrant la communauté haïtienne et incluant l’éducation, la formation, le logement, la santé et le travail.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Signer la pétition