En plein délire !
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L’application des nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013 a montré l’ampleur des dégâts dans les villes concernées : des conditions de travail dégradées, pour des élèves toujours plus désorientés et fatigués.
Ce n’est pas le décret Hamon qui va arranger les choses : possibilité laissée aux maires de regrouper les activités périscolaires sur une après-midi (ce qui revient à annuler l’objectif officiel de la réforme !) et, plus grave, annualisation rampante en permettant la réduction (d’une heure !) de la semaine de travail en échange de la réduction des vacances d’été.
Et le fond du problème reste le même : la réforme des rythmes, c’est le transfert d’une partie du temps passé à l’école à la charge des collectivités, ce qui provoque une inégalité accrues entre communes riches et pauvres, entre écoles d’une même agglomération.
Lors du Conseil de l’Éducation Nationale du 18 juillet le recteur nous a transmis un document faisant le point sur l’application de la réforme à la rentrée 2014 sur toutes les communes de Guyane. A la lecture de ce document il n’y a pas de doute : on nage en plein délire ! Où sont les belles promesses de Vincent Peillon qui affirmait qu’aucun enfant ne devra être laissé sans solution de prise en charge avant 16h30.
Et pour les enfants de St Laurent aucun changement, même pas une collation.
Cette réforme imposée aux familles et aux personnels (enseignants, personnels territoriaux), sans les moyens nécessaires, ne garantit ni la réussite des élèves, ni des temps périscolaires de qualité pour tous, gratuits et partout ! Encore une fois la pertinence des nos critiques est confirmée.
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