Rythmes scolaires où en sommes nous ?
par

Malgré le vote négatif du Conseil Supérieur de l’Éducation nationale, le 8 janver, et celui du Comité Technique Ministériel du 11 janvier, Vincent Peillon a fait passer en force son décret sur les nouveaux rythmes scolaires. Le 26 janvier le décret sur les rythmes scolaires a été publié au Journal Officiel.
Depuis nous avons appris que la date limite de décision des maires pour mettre en place en 2013 ou en 2014 les nouveaux rythmes scolaires est reporté au 31 mars. De son côté la ministre des sports va faire en sorte de baisser le taux d’encadrement des enfants pour les activés périscolaires. Cela pour permettre aux municipalités d’embaucher moins de personnel pour les APC.
Quitte à s’enliser un peu plus, vendredi 25 janvier le socialiste André Laignel, vice-président délégué de l’Association des Maires de France (AMF) a déclaré à l’AFP que : "Le caractère gratuit ou payant des activités périscolaires dépendra des collectivités locales » et « qu’elles ne seront pas obligatoires".
Cette nouvelle décision va venir renforcer le déséquilibre territorial. Mais aussi les inégalités au sein même de la classe, entre ceux qui pourront payer et les autres.
Mais il faut croire que l’AMF se sent pousser des ailes. Dans un de leurs documents à destination des Maires on peut lire ceci : "Au-delà de l’heure prise en charge par l’Éducation nationale, il semblerait possible pour une commune de compléter ce dispositif à travers l’élaboration d’un projet éducatif territorial, en faisant appel à des professeurs volontaires rémunérés par elle et des animateurs".
Pas d’augmentation de salaires mais des heures sup’. C’est sûr, les journées des enseignants vont être moins lourdes...
Pour SUD Éducation il faut plus que jamais s’opposer à ce projet qui s’inscrit dans la continuité de celui du gouvernement précédent : délitement organisé du système publique d’éducation morceaux par morceaux au profit d’une école axée sur les besoins conjoncturels du monde économique.
Commentaires