Contre la précarisation galopante, pour l’emploi et le statut de titulaire !
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La précarité de l’emploi : une politique délibérée contre laquelle Solidaires se bat !
La précarité de l’emploi se développe à grande vitesse dans la fonction publique.
Ce n’est pas un hasard ou le fait « d’abus » des employeurs, qui désobéiraient aux consignes vertueuses du gouvernement. Non, car il faut la replacer dans la politique mise en œuvre par le gouvernement et sa majorité : RGPP, loi mobilité, diminution des budgets, précarisation au niveau des salaires et des postes.
Recruter des précaires au lieu de fonctionnaires titulaires, c’est avoir des personnels taillables et corvéables à merci, plus faciles à « remercier » quand on s’emploie à restructurer, externaliser, privatiser, en bref à casser le service public !
Le protocole : un remède pire que le mal !
Malgré sa méfiance, Solidaires s’est investie activement pour porter dans les réunions de négociation ses exigences et ses propositions pour « mettre fin à la précarité » dans la Fonction Publique puisque tel était l’objectif annoncé par le ministre F. Baroin et son secrétaire d’Etat G. Tron. Elles sont détaillées dans deux lettres ouvertes (en date du 8 février et du 22 février) disponibles sur le site de Solidaires.
Mais le gouvernement n’a jamais voulu créer les conditions d’un véritable plan de résorption de la précarité (pour cela il aurait fallu au minimum abandonner le dogme des suppressions d’emplois de titulaires !). Pire, il a saisi ce prétexte pour ouvrir la voie à une légalisation et à une extension de l’emploi de contractuels dans la Fonction Publique (en CDD et en CDI) pour marginaliser et supplanter à terme l’emploi de titulaire.
C’est pourquoi Solidaires a refusé de signer ce protocole...
Toujours plus de non-titulaires dans la fonction publique, de source officielle, on dénombrait dans les 3 versants de la FP au 31/12/2008 :
872 942 non-titulaires (2) sur 5,3 millions d’agents publics. La part
des non-titulaires dans les effectifs ne cesse d’augmenter : entre
1998 et 2008, elle est passée de 14,4 à 16,5 %.
(2) hors médecins hospitaliers (103 505), des assistantes maternelles
(55 758), des emplois aidés (111 300).
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