Précarité

Magie de la rentabilité

mercredi 6 avril 2005
par  Sud Éducation Guyane

Pour 2O heures de travail hebdomadaire, un travailleur
sous Contrat Empoi Solidarité (CES) de
l’Éducation nationale touche moins de 600€ par
mois. Bien entendu, il ne touche pas la majoration
de « vie chère ». La « vie » est sans doute
meilleur marché quand on est précaire. Le
CES c’est sympa, surtout pour l’employeur
qui fait déjà de belles économies.
Les CES sont des contrats de trois à six mois,
plus ou moins renouvelables, gérés par la Direction
Départementale du Travail. Le statut des
contrat CES vient de changer. Les conditions
d’embauchent sont de plus en plus draconiennes.
Ainsi certains contrats n’ont pas été renouvelés
parce que la personne employée ne correspondait
plus aux nouveaux critères. La DDT préfère également
ne pas renouveler les contrats tout de suite. Un ou
deux mois d’attente, sans contrat ni travail, se passent
avant qu’il y ait à nouveau contrat. La DDT se défend de
jeter les gens dans la misère en prétextant que le CES
donne droit à une indemnité égale au salaire pendant les
deux mois qui suivent la fin du contrat. L’indemnité, issue
d’une caisse de solidarité, n’est pas soumise aux mêmes charges et cotisations sociales. De
nouveau, c’est l’employeur qui fait des économies. C’est
la magie de la rentabilité.
Pensons maintenant aux services où les CES sont affectés,
vie scolaire, administration, entretien. Par exemple,
les congés maternité ne sont pas remplacés. Pendant
que certains contrats sont en attente de renouvellement
les effectifs des différents services diminuent.
Cela représente forcément une surcharge de travail
pour ceux qui restent. Dans les services de Vie
scolaire, où les CES représentent parfois plus
d’un tiers des effectifs, cette gestion du personnel
entraîne de graves conséquences sur la cohésion de
l’équipe, le partage du travail, et donc les repères
donnés aux élèves.
Mais le plus malheureux reste la situation dans
laquelle se retrouve ces personnels. Quelles perspectives
offrent de tels contrats ? Les CES n’ont rien de
solidaires et ne répondent qu’à la seule logique économique.
Ils entretiennent les travailleurs dans la précarité et
ne leur offrent aucune perspective d’intégration. Ces
contrats ont des répercussions catastrophiques et n’ont
pas de place dans la fonction publique.

Sud éducation Guyane demande la titularisation de tous les précaires sans condition.


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Brèves

Coup de gueule… bis

dimanche 14 septembre 2014

Au collège, on accueille de plus en plus d’élèves hétérogènes : non lecteurs, lecteurs débutants, déchiffreurs, en difficultés personnelles, sociales, primo arrivants, etc. Le collège doit donc devenir un lieu où tous ces élèves ont leur place mais aussi le lieu de toutes les expérimentations. Génial !
On va pouvoir enfin inventer, créer, innover. Oui, mais... Quels outils, quel matériel, quelle formation pour le professeur qui veut s’investir dans les projets ? Il va falloir tâtonner, trier la masse d’informations sur internet, faire des proformas, écouter le discours des uns, des autres, trouver une salle, demander une armoire, des livres, un ordinateur ? J’en passe ! Monter des projets, c’est bien joli, mais quel parcours du combattant ! Tout ceci est-il bien logique à l’heure où on supprime les enseignants spécialisés ? Est-ce au professeur lambda de remplacer ces spécialistes ? Comme d’habitude, on marche sur la tête !

Coup de gueule

dimanche 14 septembre 2014

80% d’une classe d’âge au bac ! C’était une révolution. L’égalité des chances... etc. Oui, on y arrive.
On trafique les notes, on fait passer les élèves au bénéfice de l’âge, on les maintient dans le système sans leur donner les moyens de réussir.... j’en passe ! On arrive maintenant à avoir des élèves qui vont au bac en sachant tout juste lire. Oui, tout le monde peut avoir son bac, un bac bradé pour faire du chiffre !
De quel intérêt parle-t-on alors ? Celui de l’élève ou celui de la sacro-sainte statistique d’une société dans laquelle seul le rendement compte ?

Enquête par questionnaire

jeudi 13 décembre 2012

Dès janvier SUD Éducation Guyane lancera une enquête par questionnaire sur les conditions matérielles de travail dans les écoles de Guyane.

L’objectif est pour nous de recueillir des données chiffrées histoire de dresser une liste assez exhaustive de problèmes rencontrés au niveau de nos extraordinaires conditions de travail...

Pour mener à bien cette enquête nous avons reçu un coup de main des camarades du département de sociologie de l’université Brest.

Double vacation

jeudi 13 décembre 2012

Le recteur est revenu sur sa position : il n’y aura pas d’expérimentation de la double vacation en Guyane. Reste que des enfants sont toujours non scolarisés et les constructions scolaires manquent cruellement.

La fédération SUD Éducation va intervenir auprès du ministère pour réaffirmer la nécessité d’un plan d’urgence pour l’éducation en Guyane.

Inspection : et si on arrêtait les bidouillages ?

jeudi 13 décembre 2012

SUD Éducation vient d’écrire au recteur pour lui demander de rappeler à ses Inspecteurs qu’ils ne peuvent pas faire n’importe quoi en matière d’inspection.

Les inspections surprises ne sont pas réglementaires. Les rapports d’inspection doivent être adressés aux intéressés dans un délai d’un mois et la note pédagogique doit être communiquée dans le trimestre qui suit l’inspection.