Finissons-en avec la précarité !
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Il y a an Sarko s’était déclaré prêt à envisager la titularisation progressive des contractuels de la Fonction publique. Mais entre la promesse d’hier et le projet d’aujourd’hui il y a un océan. Il ne s’agit plus que d’une simple " modernisation des conditions d’emploi ". En d’autres termes, il s’agit de légaliser les abus actuels des administrations.
Le seul mode de titularisation qu’il propose est d’ouvrir des concours spécifiques sur 3 ans pour les seuls agents non titulaires en CDI, et à la discrétion des administrations. Ouvrir des concours c’est bien gentil mais qu’en est-il des places ? Aujourd’hui, il y en a de moins en moins. Voire pas du tout pour certains concours...
Le comble c’est que le secrétaire d’État chargé de la Fonction publique reconnaît qu’il n’y a pas nécessairement de surcoût entre un CDD et un CDI, ou entre un CDI et un titulaire (l’État est son propre assureur en matière de chômage). Alors, pourquoi ne pas embaucher directement des titulaires ? Parce que le gouvernement a fait le choix d’embaucher des contractuels moins bien payés, plus malléables et plus facilement licenciables au gré des réductions budgétaires.
Le pourcentage de contractuels dans la Fonction publique est de 16,5% et une grande partie d’entre eux répond à des besoins permanents. Ce qui n’empêche pas l’état de plonger ces personnes dans une précarité de longue durée qu’aucun employeur privé ne pourrait se permettre.
A SUD Éducation, nous ne pensons pas que c’est au salarié de payer les contradictions de son employeur. Si les non-titulaires sont devant des élèves, c’est qu’ils y ont été mis par l’Éducation Nationale. Dès lors qu’ils sont là et qu’ils sont parfois réemployés durant des années, on ne peut que constater qu’ils " font l’affaire "...
C’est la raison pour laquelle nous sommes pour la titularisation sans conditions. Et s’il faut une condition malgré tout, nous exigeons que tous ceux qui passeront par la case titularisation reçoivent une formation.
La titularisation sans conditions, parce qu’elle garantit le réemploi de tous, demeure la seule réponse crédible à la situation que nous connaissons aujourd’hui : ne pas la revendiquer c’est finalement s’accommoder de la précarité et des licenciements !
1 MILLION D’AGENTS NON TITULAIRES DANS TOUTE LA FONCTION PUBLIQUE, SOIT 1 AGENT SUR 6 !
34000 postes de fonctionnaires supprimés en 2011 (16000 dans l’EN)
la population scolaire de Guyane augmente de 4% et seulement +1,7% pour les postes d’enseignants titulaires en 2011-2012
Déjà plus de 20% d’enseignants non titulaires en Guyane.
NON A LA PRÉCARITÉ PERMANENTE !
Arbitraire des recrutements et des renouvellements de contrats
Contrats de plus en plus courts, temps incomplets ou partiels imposés
Fins de contrats injustifiées et sans prime de précarité
Des dizaines de milliers d’emplois aidés sans accompagnement ni formation
Retard sur les salaires et opacité des grilles indiciaires.
Exigeons un plan de titularisation pour tous les non titulaires avec création de tous les emplois nécessaires.
Exigeons de réels moyens d’insertion et de qualification avec accès à la titularisation pour les emplois aidés (CUI).
Jeudi 20 janvier, titulaires, non-titulaires, tous en grève pour dire que l’on en assez de la précarité.
Rendez-vous à 9H devant le rectorat.
Les collègues du premier degré doivent déposer leur déclaration d’intention de grève au plus tard mardi 18 janvier avant l’ouverture de leur école. Le plus sûr sera donc de la déposer lundi 17 janvier.
Ce qui est obligatoire c’est de déclarer son intention de faire grève. Il est tout à fait possible de déposer sa déclaration d’intention de faire grève sans forcément faire grève. C’est important, c’est un réflexe qui laisse 48 heures pour voir si l’on participe ou non à ce mouvement. L’administration ne peut se servir de ces déclarations d’intention pour recenser les grévistes.
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