Colère(s)
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C’est la rentrée. Je voulais faire un article sur mon bahut : "il manque des postes", certains syndicats le disent déjà ; "faut qu’j’demande une audience auprès du recteur", d’autres ne font que ça ; "les contractuels trop l’bordel", comme s’ils ne le savaient pas… ; "la cafetière est en panne", ça c’est du sérieux ! On va donc le faire version Sud Éducation, ça tombe bien c’est mon journal.
C’est donc la rentrée.
Mais avant… la prérentrée.
Le recteur promet le jeudi après-midi libre aux contractuels pour pouvoir se former (en vue d’une hypothétique titularisation ?). Mon proviseur dit que techniquement c’est impossible et que si on critique le recteur là-dessus (même si sa promesse est intenable) c’est politique, qu’il ne s’engage pas sur ce terrain-là ! Bref, pas de formation pour les contractuels ! Pas de titularisation ? On les prend pour des cons !
C’est donc la rentrée ! Ouf !
Le Bac Pro 3 ans, vous connaissez ? Si vous ne connaissez pas c’est… on remplace les BEP 2ans + les Bac Pro 2ans par les BEP 0 an + les Bac Pro 3ans, 2+2=0+3, un an de formation pour les élèves en moinssse et plein de postes perdus, des sous dans la cagnotte ! Il est prévu en Bac Pro 3 ans de l’aide individualisée. Idée intéressante… seulement voilà, on, les profs de maths du L.P. Castor, refuse les heures sup (17h pour 5,5 profs, refus collectif par lettre transmise au rectorat en mars 2009, via le Proviseur, ils avaient le temps de le prévoir). Un demi-poste va donc être créé (victoire en cours d’acquisition), quelqu’un va pouvoir avoir une paie ou un complément de paie, ce n’est pas rien. Donc, on refuse les heures sup’, MAIS… on essaie de nous refiler l’aide individualisée en HSE (gros volant d’HSE à Castor, en plus des 17 HSA en maths/sciences), MAIS… on ne veut pas non plus. Donc pas d’aides individualisées. Le rectorat n’a donc pas prévu les postes pour faire appliquer les nouveaux programmes. Si je dis qu’ils s’en foutent, c’est un doux euphémisme ? Pas doux ?
A Elie Castor, il n’y a toujours pas de prof de menuiserie. Les élèves n’ont pas leur quota d’heures.
A Elie Castor, l’infirmière ne peut pas travailler parce que le rectorat ne lui a pas délivré l’arrêté de nomination. Donc pas de visite médicale pour les élèves (obligatoire et indispensable en atelier bois par exemple). Pas d’assistance en cas d’accident ! Que vaut un doigt, une main, un élève ?
Je termine par une petite colère perso.
En CAP on (le rectorat ? les COP ?) inscrit souvent des élèves en difficulté et beaucoup sont en situation irrégulière. C’est plus simple, pas d’orientation en fin de cycle (le CAP est une fin de cycle), retour à la maison… et P.A.F (Police Aux Frontières) ! Seulement voilà, un certain nombre d’élèves, en situation irrégulière, ont un gros potentiel et une volonté énorme mais ils ne parlent pas encore bien le français. Ils ont, en fin de cycle, quand même bien sûr leur CAP. Mais on en fait quoi après ? Cette année, à la rentrée, certains ont été inscrits en Tale BEP pour boucher les trous (un CAP climatisation vient d’arriver en Tale BEP bois, c’est quoi c’bordel ?), d’autres en 2nde Bac Pro 3ans, sans concertation avec les équipes éducatives. Il est impossible que les "orienteurs" professionnels aient regardé une seule fois l’avis des profs, donné en conseil des classes, p’t’êt’ qu’ils s’en foutent. Les élèves une marchandise ? Sans octroi de mer ?
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