Maripa Soula : ho la la...
par

Et oui, une des rentrées les plus difficiles,
celle de Maripasoula. Bilan des
courses, le collège n’ouvrira qu’avec
une semaine de retard il manque une
vingtaine d ’enseignants sur les 50
composant l’équipe. L’école du bourg :
ouverture retardée 8 postes non pourvus.
L’école maternelle : rentrée échelonnée
5 postes non pourvus.
D’après Monsieur le Recteur, lors du
journal télévisé du lundi 5 septembre,
la Guyane comporte 4000 enseignants.
Et au jour de la rentrée 200 postes
n’étaient pas encore pourvus. Ceci représente
donc 5% de l’effectif global
(tiens c’est presque comme à l’armée,
5% de perte). Et là, sur les 200 non
affectés on s’aperçoit que plus d’une
trentaine de ces personnes devrait être
à Maripasoula. Et on ne parle ici que
de Maripasoula bourg. C’est sans
compter les villages alentours tels
qu’Elahé qui n’a pas d’enseignant cette
année,
Cayodé qui se retrouve dans la même
situation, Antecume Pata où il manque
un enseignant, celui assurant les cours
de collège. Bref on dépasse allègrement
les 40. Au bout du compte un
quart des postes non pourvus se situent
à Maripasoula. Et les autres ??? Essentiellement
sur le reste du fleuve. Et
qu’elle n’est pas la surprise de l’administration
qui se rend compte de cette
situation lors de la visite routinière de
rentrée. Quelle n’est pas leur surprise
lorsqu’ils constatent une différence
énorme entre les cases bien remplies
de leurs tableaux d’affectation et les
classes bien vides sur ces lieux d’affectations...
Cherchons l’erreur.... Bon
sang mais c’est bien sûr !!! C’est en partie
la faute aux nouveaux titulaires !!!
A en croire l’administration ce sont
seulement eux qui font appels des affectations
et c’est à cause d’eux qu’il y
a tant de problèmes. Mais d’un côté
n’est-ce point légitime que des néotitulaires
ne souhaitent pas exercer dès
leur première année sur le fleuve ? Si
l’on souhaite l’égalité des chances pour
tous les enfants de Guyane il serait
préférable d’affecter sur le fleuve des
personnes volontaires et peut-être avec
un peu plus d’expérience. Au lieu de
cela, la majorité des enseignants nommés
sur le fleuve sont néo-titulaires ou
contractuels ! Merci les précaires bouchent-
trous !!! Où se situe l’égalité des
chances ? On a l’impression qu’en
Guyane il est préférable de naître à
Cayenne plutôt que sur le fleuve si l’on
souhaite suivre un enseignement correct.
On se demande parfois si dans la devise
que souhaite appliquer l’administration
à la Guyane, il ne faudrait pas
modifier un terme et au lieu de parler
de l’Égalité s’il ne serait pas préférable
de parler de Légalité.
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