Réformes à gogo dans les lycées généraux, pro et techno !
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Laissez-nous bosser ! C’est un peu ce qu’on a envie de dire face à toutes ces réformes et contre-réformes : reforme du primaire, réforme de la voie professionnelle, réforme du supérieur et maintenant réforme pour la voie générale du lycée.
A la demande du gouvernement, paraissaient entre mai et juin 2009 les rapports de M.M Descoings et Apparu sur cette réforme du lycée général. Malgré les débuts bâclés, les cafouillages et les réticences déjà objectées, avant les vacances, N.Sarkozy puis son nouveau Ministre de l’Éducation, L.Châtel, réaffirmaient leur volonté de poursuivre coûte que coûte. Entêtement incompréhensible ? Non, car cela fait partie d’une politique plus globale contre le service public d’Éducation et ses personnels.
Dans le primaire, des programmes réactionnaires, la suppression des RASED, le fichier "base élève".
Dans l’enseignement professionnel, la généralisation du BAC pro en trois ans après une pseudo expérimentation d’un an, avec une remise en cause de la qualité de la formation et la suppression de milliers de postes.
Dans le supérieur, après plusieurs mois de mobilisation historique et massive des personnels et des étudiants, aucun ajustement du gouvernement dans ces choix mortifères pour nos universités.
Les grandes fédérations syndicales en refusant d’organiser la convergence des personnels du 1er et du 2nd degré avec le Supérieur portent une énorme responsabilité dans ce nouveau recul. Quant à Sud, sur l’ensemble de ces fronts, nous voulons rester disponibles pour reprendre la lutte aux côtés de ceux qui le veulent.
Car, derrière ces réformes sectorielles, il y a une politique cohérente : au delà de l’objectif prioritaire de suppression de 80 000 postes, il s’agit d’introduire dans l’Éducation une logique d’économie privée et d’en finir avec les statuts des personnels. C’est maintenant à l’aune de valeurs telles que la concurrence, la rentabilité, la compétitivité que nous serons évalués, le tout étant pour l’État de faire fonctionner un système éducatif moins coûteux. Le rendement avant l’égalité, les quantités avant la qualité !
A Félix Eboué, cette année 2009-2010 a été imposée une expérimentation de cette nouvelle réforme des lycées. SUD Éducation en a demandé immédiatement l’abandon. Dans le même temps les rapports destinés à alimenter cette " nouvelle " reforme étaient publiés. Nous revenons pages 2 et 3 sur les dispositions les plus emblématiques et souvent les plus dangereuses de ces rapports.
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