41 annuités : pas question !
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Le gouvernement vient de faire connaître son projet de loi sur la question des retraites. Au-delà du fait qu’il refuse toujours de recevoir certaines organisations, on peut se demander l’intérêt de telles réunions puisque les décisions gouvernementales sont bouclées et se réduisent, de fait, à augmenter encore la durée de cotisation.
Un déficit tout relatif.
Pourtant aucun nouvel allongement de la durée de cotisation ne peut se justifier. Le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) de novembre 2007, indique que le besoin de financement supplémentaire des retraites, avec la réglementation actuelle, ne serait que de 1 point de PIB en 2020, c’est-à-dire moins que la marge d’erreur des projections économiques sur la période !
Autant donc dire que les régimes seraient équilibrés. Remarquons que 1 point de PIB correspond aujourd’hui à 10 % des dividendes versés par les sociétés non financières à leurs actionnaires. Si la nécessité s’en faisait sentir, une augmentation des cotisations patronales compensée par une baisse légère des dividendes, permettrait de résoudre un éventuel problème.
Un seul but : dégrader les niveaux des pensions.
Depuis 1993, toutes les "réformes" des retraites ont abouti à un même résultat : dégrader le niveau des pensions.
Depuis l’année 1994, pour les salariés du secteur privé, ces mesures ont entraîné, selon le Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC), une baisse du pouvoir d’achat de la retraite du régime général de 0,3 % par an et 0,6 % par an de la retraite complémentaire. Sont particulièrement touchés les femmes, les chômeurs, précaires, petits boulots, temps partiels.
Si rien n’est fait, ces baisses devraient se poursuivre dans l’avenir et se développerait ainsi une nouvelle pauvreté des retraités.
L’urgence d’une mobilisation.
Face à la volonté du gouvernement d’aggraver encore leur situation, les salariés du privé et du public sont tous concernés.
Rendez-vous le jeudi 22 mai pour une nouvelle journée unitaire d’action. Le temps presse, le gouvernement veut aller vite. Il faut rapidement construire un processus de mobilisation à la hauteur de l’enjeu.
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