Une année de galère à Grand Santi
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Cette année, la commune de Grand Santi a vu s’ouvrir son collège. Ouverture qui a permis à nombre d’enfants d’être scolarisé près de chez eux, voir d’être scolarisés tout court. Bien sûr on peut se réjouir de compter un établissement de plus en Guyane, mais on peut aussi émettre des grosses réserves sur la façon dont il a fonctionner cette année. Après nous être rendus sur place, nous avons suivi la situation tout au long de l’année.
Des casseroles pour Grand Santi.
Le collège a ouvert ses portes fin septembre. Le rectorat, dans son infini respect pour la population du Maroni et pour ses enfants, avait choisi de mettre à la tête de cet établissement son meilleur élément :
M. Galindo, l’ancien principal du collège 3 de St Laurent. Pour celles et ceux qui n’ont jamais entendu parler de ce monsieur, nous dirons que c’était un homme qui n’hésitait pas à s’engager physiquement dans la résolution des conflits… et pas qu’avec les élèves.
L’équipe enseignante, constituée essentiellement de collègues enseignant pour la première année, a dû se débrouiller avec les moyens que l’on trouve sur le fleuve. Cela, tout en supportant un « p’tit-chef » qui a défaut de faire son travail s’occupe de nuire à celui des autres. Quand on cumule le manque de matériel, des élèves en très grande difficulté, des conditions de logement difficile, l’isolement d’un site comme Gran Santi, et qu’à cela on vous rajoute un chef qui traîne des casseroles à ne plus savoir qu’en faire, il y a de quoi craquer. Pourtant ils ont tenu les collègues de Grand Santi ! Et fin janvier, informés de la bonne nouvelle, tout le monde s’apprêtait à fêter le départ à la retraite de la terreur en se disant que cela irait mieux après.
De l’arbitraire ...à l’arbitraire.
Avec la hiérarchie, on peut toujours trouver mieux, mais l’on peut aussi trouver plus nuisible. Ce fût le cas avec le nouveau chef d’établissement. Un enseignant aux dents longues qui fait dorénavant fonction de principal à Grand Santi.
Cela faisait à peine 2 mois que ce nouveau « p’tit-chef » était arrivé que celui-ci eu la lourde tâche de juger les membres de l’équipe éducative contractuels. Comme tout chef d’établissement du secondaire, c’est lui qui allait statuer sur le renouvellement de « ses contractuels ». Sur les six contractuels que compte l’établissement, 3 n’ont pas été reconduits… les 3 femmes de l’équipe. Bien sûr ce n’est là qu’un hasard statistique. De ce verdict, il espère pouvoir recruter « ses » contractuels, puisqu’il est persuadé d’être renommé à la rentrée 2007.
Une affaire à suivre.
Nous avons eu une audience avec le Recteur au sujet de ce qui se passait à Grand Santi. M. Bernard Marie Grossat avait l’air bien embêté avec ces petits chefs qui tendent à se multiplier et à multiplier leurs nuisances. Sans s’engager en rien, il nous a laissé entendre que nous n’avions pas à nous inquiéter pour le renouvellement de contrat de nos collègues…
Comme tous les autres leur sort sera connu lors de la commission d’affectation des personnels contractuels début juillet.
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